« Les grands événements, véritables moteurs de développement
ou fausses promesses pour les fédérations, les entreprises et les territoires ? »

Mardi 19 septembre 2017- 9h/12h30
Fédération Française de Gol
68, rue Anatole France
92300 Levallois (M° Anatole France/L3)

L’année 2017 est riche en événements sportifs sur notre territoire. Après le handball, le surf, le hockey sur glace, le bridge et la lutte, s’annoncent les championnats du monde de de ski nautique à Choisy puis de canöé-Kayak à Pau, et ceux de squash masculin par équipes à Marseille en novembre. L’année 2018 poursuivra cette tendance avec entre autre l’Euro féminin de handball et la Ryder Cup au Golf national. Notre pays est par ailleurs déjà candidat à l’accueil de la coupe du monde de Rugby et des championnats du monde de ski alpin en 2023. Pourquoi cet engouement pour les grands événements sportifs internationaux ? Au-delà d’un effet de mode, quelles promesses proposent-ils et avec quel succès? Quels sont les objectifs poursuivis par les différents partenaires engagés ? Comment s’inscrivent-ils ainsi, et avec quelle efficacité, comme actifs stratégiques des fédérations, et leviers de développement des projets territoriaux et des politiques marketing des entreprises partenaires, alors que les contraintes techniques, les coûts financiers et les difficultés d’organisation restent très contraignantes et multiples ? Pour chacun des acteurs impliqués les points d’attention sont bien présents :

– les pouvoirs publics et les territoires sont soucieux de la rentabilité des investissements à consentir, des retombées économiques, sociales (emplois) et environnementales à garantir, des aménagements urbains, des infrastructures et des équipements à optimiser, de la cohésion sociale à affirmer, du soutien populaire à obtenir, des pratiques sportives à encourager, voire du rayonnement, de l’attractivité et de l’identité locale à conforter, – les entreprises partenaires s’inscrivent dans des logiques marketing et de développement commercial, de « réchauffement » de leur marque ou de valorisation de leurs produits, ou accentuent leur positionnement citoyen (RSE), – les acteurs sportifs, stimulés et contraints, sont en prise à la fois avec l’enjeu de performance et celui de développement de leur organisation et de leurs équipes, – les comités de candidatures puis d’organisation relèvent de nombreux enjeux logistiques, médiatiques, stratégiques, financiers, environnementaux, économiques, sociaux, sportifs et parfois même politiques souvent très délicats.

Malgré des cahiers des charges contraignants, et de nombreuses publications critiques quant à la réalité de l’évaluation des retombées annoncés, la dynamique événementielle ne se dément pas. Elle semble plutôt même se renforcer, comme l’atteste le consensus affiché autour de l’accueil attendu des jeux 2024 à Paris, et ce à fortiori au moment où les fédérations accentuent leur recherche de nouveaux leviers de croissance et de nouvelles formes de collaboration avec les territoires. Pourtant au-delà du calcul de la rentabilité économiques ex-ante ou post-ante bien délicat à réaliser, et source de nombreuses querelles d’experts, force est de constater que l’organisation d’un événement à un pouvoir fédérateur indéniable, porteur d’espoirs et de potentialités qu’il convient ensuite pour chaque partie de transformer ou d’accompagner dans sa fédération, son entreprise ou son territoire par des actions tangibles, utiles et des résultats concrets et positifs. Que peut retirer aujourd’hui une fédération pour son organisation, son développement et l’animation de ses équipes de l’accueil d’un grand événement ? Quelles conditions d’efficacité doit-elle rassembler en interne, et avec ses partenaires pour y parvenir ? Comment inscrire la stratégie événementielle comme un actif stratégique durable pour son développement ?
Une collectivité peut-elle efficacement s’engager dans une telle organisation sans s’exposer de façon inconsidérée sur le plan budgétaire, au moment où se recompose le paysage territorial et bon nombre de schémas directeurs des politiques sportives ?
Quelles sont les attentes aujourd’hui des entreprises qui s’engagent aux côtés des organisateurs d’événements? Comment déclinent-elles leur partenariat pour produire un retour sur investissement à la mesure de leur investissement ? L’accueil d’un grand événement fait aujourd’hui partie intégrante et naturelle des projets fédéraux. Il en constitue même souvent un des éléments clés pour sceller ou déployer des stratégies de partenariats, mettre en tension positive son organisation, et développer la pratique. Les pièges comme les difficultés restent cependant nombreux aussi bien avant, pendant et après l’événement. A l’occasion de cette 40ème Rencontre du Club Sport & Management, nous vous proposons de partager autour des meilleures pratiques avec nos partenaires d’HEC Paris et d’UNIMEV, au travers de témoignages, de retours d’expériences et d’avis d’experts pour vous permettre d’engager dans les meilleures conditions vos prochains projets.