103e-rencontre-club

« Quelles nouvelles pistes pour financer le développement de la pratique dans les territoires ? »

Mardi 9 décembre 2025 de 9h à 11h.

En visio-conférence Zoom.

Le salon des maires 2025 vient de s’achever. Parmi les constats partagés sur fond de budgets contraints, le besoin indispensable de rester mobiliser et unis pour préserver et soutenir le développement de la pratique sportive localement. Plaidoyers, manifestes, et autres engagements des principaux acteurs institutionnels se sont ainsi multipliés pour rappeler à quel point chacun était prêt à s’investir pour soutenir la mise en œuvre d’initiatives partagées dans la perspective notamment du prochain scrutin municipal. Ainsi l’Union Sport & Cycle a présenté au travers de 12 propositions l’engagement des entreprises à soutenir l’action des collectivités en faveur du développement de la pratique, de la gestion optimale des équipements, du développement du sport à l’école, ou encore, parmi d’autres, de la mise en place d’une gestion prévisionnelle et concertée (collectivités/entreprises) des emplois et des compétences. Le CNOSF a quant à lui présenté son plaidoyer en 10 points en faveur du « sport, grande cause municipale » promouvant parmi d’autres les effets de levier associés au mécénat, et l’ANDES l’importance de déployer pour demain avec tous les acteurs le Projet Sportif Local (PSL), nouvel outil de pilotage et de coordination des politiques locales, structurant et concerté.

Dans le même esprit de mobilisation, de nouvelles formes de financement d’équipements sportifs, alignées sur des modèles coopératifs, et non lucratifs, émergent progressivement, se substituant à la mission traditionnelle des collectivités, en favorisant l’accès au plus grand nombre. Quelques fédérations s’emparent ainsi également de ce sujet des équipements en accompagnant directement et financièrement, l’installation d’infrastructures en soutien des clubs et des territoires, à l’instar de la fédération française de tennis et de son dispositif « Boost Padel » qui déploie un programme de financement de 500 terrains via un prêt sans intérêt .

Des fondations de plus en plus nombreuses, capitalisant sur les incitations financières et l’attention renforcée des entreprises pour le mécénat et la RSE, et s’engagent au service du financement du développement de la pratique au niveau local en mobilisant les entreprises. Ainsi la fondation « 1% pour le sport » portée par David Douillet et David Inquel, qui rassemblent des entreprises donatrices de toutes tailles prêtes à financer le sport local et à soutenir son impact social, autour notamment de programmes immobiliers labellisés. Dans les QPV, certaines entreprises peuvent également mettre des équipements sportifs, destinés à l’origine à leurs salariés, à la disposition des pratiquants, des scolaires et même des publics en situation de handicap en compléments des infrastructures habituelles et élargir ainsi l’offre de créneaux municipaux disponibles. De la même façon les programmes de mécénat de compétences et de soutien à l’emploi de ces publics se multiplient mêlant souvent conjointement engagement des entreprises, des territoires et des clubs, allant jusqu’à parfois questionner l’asset stratégique sportif historique de ces derniers.

Le champ d’intervention de ces dispositifs collaboratifs ne cesse de s’étendre conforté par un sentiment diffus « d’union sacrée » perçu comme indispensable en période de crise des financements et du modèle historique de développement du sport. Dans les stratégies de mises aux normes comme de création de nouveaux équipements, d’aménagement du territoire, d’animation locale et de développement de l’impact sociétal lié à la pratique, d’accès des clubs sportifs à des financements innovants, d’accompagnement des publics scolaires, des personnes en situation de handicap, ou encore de soutien à la montée en compétences des bénévoles,… les initiatives hybrides et collaboratives de soutien et de financement se multiplient se substituant aux acteurs traditionnels de l’écosystème sportif.

De nombreux clubs professionnels, tel la JL Bourg Basket, ont pris également à bras le corps depuis plusieurs années, et notamment après le Covid, le double enjeu à la fois de leur ancrage régional et de la mobilisation des acteurs économiques pour assurer leur développement, redéployant en « fer de lance » leur identité pour mieux embarquer dans leur projet sportif le tissu économique local. Sur un autre registre, celui du bien être et de la pratique sportive en entreprise, certaines collectivités vont plus loin, en soutenant et en encourageant l’installation partagée d’équipements sportifs dans des zones industrielles/dynapôles, et en aménageant des nouveaux lieux de pratiques sportives dédiés, véritables tiers lieux pour améliorer la QVCT et renforcer leur attractivité œuvrant ainsi autant pour l’engagement des collaborateurs, la santé publique que la mise en valeur du territoire. Plus de 4 équipements sur 5 ont plus de 20 ans, et près de 1 sur 2 à près de 50 ans aujourd’hui, soulevant régulièrement la question de leur rénovation et de leur mise aux normes plus récentes, notamment énergétiques et environnementales, exacerbée par des taux d’occupation par ailleurs très élevés, et l’accès aux financements de plus en plus tendu. Le manque et les difficultés récurrentes de financement par ailleurs d’équipements structurants dans de nombreuses zones restent également un sujet de préoccupation. Cette tension persistante amplifiée par les prises de conscience de plus en plus fortes et fréquentes quant aux moyens de financement limités des acteurs fait progressivement bouger les lignes, suscite la mise en œuvre d’expérimentations et d’approches coopératives, solidaires et responsables chaque jour plus nombreuses de la part des entreprises. Comment les territoires perçoivent-ils cette évolution de l’engagement des entreprises à leurs côtés ? S’agit-il d’une réponse ponctuelle à une situation de crise financière ou plutôt le début d’une tendance structurelle plus profonde pouvant faire évoluer de façon durable le modèle de collaboration public/privé pour accompagner le développement de l’offre de pratiques localement? Pourquoi et sous quelles formes les entreprises décident-elles de s’engager aux côtés des collectivités et des clubs ? Comment les fédérations redimensionnent-elles leur rôle ressource auprès des clubs ? A la lueur des Comment accompagner et parfois renouveler l’offre de pratiques sur son territoire de façon plus accessible, durable et efficace avec moins de moyens ? Entreprises, collectivités et organisations sportives engagées dans des démarches communes de coopération viendront témoigner à l’occasion de cette Rencontre quant à la viabilité, la pertinence et les limites de cette logique en soutien efficace à la pratique et au financement d’équipements sportifs moteurs de leur développement. Ils nous feront partager notamment leurs retours d’expériences liés à la mise en œuvre de dispositifs adossés à l’Economie Sociale et Solidaire, la création de fonds spécifiques, de clubs business innovants, à la mutualisation d’offres de pratiques et d’équipements, ou encore à l’installation de partenariats Privé/Public . Une rencontre éclairante à quelques mois d’échéances électorales délicates pour les collectivités qui malgré les tensions budgétaires persistantes ne souhaitent pas sacrifier le sport.

« Quels sujets aimeriez-vous voir abordés lors de la 103ème rencontre du Club Sport & Management le mardi 9 décembre 2025 ? »

Remplissez ce formulaire et nous reviendrons rapidement vers vous ou bien, appelez-nous au +33 (0)1 42 60 33 33

Merci pour votre participation.