101 Rencontre Club Sport & Management

« Quelles stratégies de développement pour des établissements
publics territoriaux de plus en plus exposés ? »

mardi 8 juillet 2025 9h/11h

En visio conférence Zoom

Avec la participation de Patrice Gergès, directeur du CREPS des Hauts de France

 

 

78 des 139 médailles (56%) remportées par les athlètes français aux derniers jeux olympiques (64) et paralympiques (75) concernent des athlètes rattachés ou fréquentant un établissement du Réseau Grand Insep*. Un chiffre qui éclaire autant la qualité de l’accompagnement proposé aux SHN par les établissements publics maillant le territoire qu’il questionne quant aux marges de progression encore à atteindre puisque près d’un médaillé sur 2 a organisé sa préparation sans eux. 

Acteurs historiques incontournables du paysage sportif dans les territoires au service de la haute performance des SHN, les CREPS (Centres de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive) confrontés à de multiples tensions semblent aujourd’hui cependant davantage exposés et invités à faire évoluer leur fonctionnement et leurs propositions de valeur.

Depuis 2015 et l’installation de la loi Notre (7 août) qui a ajouté le rattachement des établissements aux régions tout en préservant leur alignement fonctionnel avec le ministère des Sports et de la Vie Associative, les CREPS questionnent régulièrement la logique et l’efficacité de leur modèle de développement en raison à la fois de cette double appartenance et de la logique d’ouverture impulsée plus récemment auprès des acteurs économiques (amplifiée avec les JOP 2024). Les articles L114-1** et suivants ce cette même loi organisent d’ailleurs précisément cette répartition entre Etat et Région, tout en rappelant les principales missions des établissements.  

 

Les restrictions budgétaires annoncées récemment et à priori durables imposées par le ministère et les collectivités impactent cependant directement le financement, le fonctionnement et la capacité de développement à venir des établissements à l’instar de critères de gestion des établissements à respecter de plus en plus tendus.

La gestion de la dépense de la dotation budgétaire annuelle traditionnelle peut-elle dès lors rester la seule boussole des directeurs d’établissement, dont l’offre de formation de plus en plus encadrée, et l’accueil des équipes de France des fédérations dans les pôles restent les sources de revenus principales bien que de plus en plus exposées ?  Comment également questionner les projets d’établissements à venir et l’évolution des offres de services associées au moment où débute une nouvelle olympiade sur fonds de tensions multiples exercées auprès des fédérations et des cadres techniques, et que de multiples échéances électorales approchent ? 

 

L’installation du label Grand Insep et du réseau éponyme ces dernières années avaient permis de structurer la mise en avant d’une offre plus compétitive au service de la haute performance, promouvant l’accueil et la qualité de services proposés aux sportifs et à leur encadrement, tout en resserrant la logique coopérative entre les établissements territoriaux et les centres de préparation. Le tout dans une logique de fertilisation croisée et de gouvernance partagée pilotée par l’Insep et le ministère, qui valorisait l’amélioration continue des équipes et des organisations, et la qualité des offres proposées aux sportifs par les établissements labellisés. Au fil des années le dispositif a évolué, faisant disparaître la gradation initiale or/argent/bronze, ouvrant de plus en plus le réseau à de nouveaux centres d’entraînement à la culture différente, et s’adaptant progressivement à l’installation en région de l’ANS et à l’action des Maisons Régionales de la Performance sur le terrain. Pour 2025-2028, les perspectives pour le  label GI éclairées en octobre dernier par Fabien Canu*, directeur de l’Insep, mettaient l’accent sur la logique collaborative à renforcer davantage pour mieux servir encore sportifs et encadrants en capitalisant sur les écosystèmes locaux des établissements comme sur l’héritage attendu des JOP. 

 

*Rapport INSEP : Le réseau Grand Insep aux JOP 2024 (octobre 2024)

** https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000031015013

 

La donne a pourtant changé depuis, … L’ANS est questionnée, la loi héritage tarde à être présentée au parlement, les fédérations sont exposées et les collectivités de plus en plus contraintes flèchent de nouvelles priorités. 

Dans ce contexte délicat et incertain, quelles sont les pistes de développement à privilégier pour les CREPS pour l’olympiade qui débute ? Doit-on revoir le rôle et les champs d’intervention demain du CPDE (Conseil Permanent des Etablissements Publics du Sport) comme du Réseau Grand Insep pour accompagner le redéploiement du modèle et soutenir différemment les établissements ? Faut-il réduire le nombre d’établissements pour faire des économies ? Installer et déployer de nouvelles offres au-delà du cadre de la loi de 2015 ? Affirmer davantage sa proximité avec  les entreprises locales pour développer davantage l’autonomie financière ? Redimensionner la relation avec les régions autour d’orientations encore plus spécifiques et locales à l’instar  d’une logique de cluster ?… Quels seraient les impacts sur les établissements d’une ANS reconfigurée demain en termes de moyens et de champs d’intervention ? Quels constats adressés et quelles pistes de progrès privilégiées pour le label Grand Insep pour renforcer demain l’assise économique des établissements ? Comment accompagner également la montée en compétences des équipes confrontées à la fois à des enjeux de compétitivité plus marqués, et à davantage d’exigences de la part des sportifs et des encadrants ?

 

Beaucoup d’établissement ont été Centres de préparation aux Jeux, et certains ont même su accueillir dans d’excellentes conditions les équipes nationales pendant les jeux. Preuves s’il en est de la capacité de mobilisation et d’adaptation des établissements quand les enjeux portent et que les projets font sens ! Quels sont les thèmes et les  projets susceptible de faire sens demain auprès des parties prenantes de chacun des CREPS et pour quels objectifs opérationnels réalistes ? L’heure est-elle même venue de revisiter leur fonctionnement en réinterrogeant la stratégie sportive de chaque région, et en capitalisant sur une demande de pratiques qui reste forte et plurielle dans les territoires notamment autour d’enjeux solidaires et sociétaux (sport santé, sport scolaire, sport en entreprises, sportech, insertion sociale, …) en dépassant la seule haute performance ?

Nous vous proposons, à l’occasion de cette 101ème Rencontre du Club Sport & Management, de faire un arrêt sur image sur les conditions de déploiement de l’offre CREPS dans les territoires et avec les fédérations aujourd’hui,  et de questionner les scénarii possibles d’évolution, à l’instar d’autres acteurs institutionnels du paysage sportif invités à se renouveler. 

Pour adresser ces constats et éclairer des pistes de progrès pouvant accompagner les scénarii possibles de développement, nous aurons le plaisir de partager avec Patrice Gergès, directeur du CREPS Hauts de France depuis 5 ans, vice-président de la FFHandisport et ancien DTN de la FF Athlétisme. Il nous livrera avec son triple regard son analyse actuelle des enjeux associés au développement des établissements aujourd’hui et les réponses déjà apportées. il répondra enfin à vos questions quant à l’évolution du modèle de développement des CREPS à la fois pour mieux répondre aux attentes des sportifs, que  pour élargir le rayonnement local et économique de l’offre sportive des collectivités régionales. Des enjeux clés au moment où la majorité des acteurs regardent résolument vers les territoires pour développer la pratique …

 

 Quels question/ thèmes aimeriez vous voir abordés lors de la 101ème rencontre du club le mardi 8 juillet 2025 ?

Remplissez ce formulaire et nous reviendrons rapidement vers vous ou bien appelez-nous au +33 (0)1 42 60 33 33

 

Merci pour votre participation.