« Une mobilisation générale pour les jeux de Paris 2024 au service de fédérations sportives plus stratèges ? Effet de halo ou réel changement de braquet à venir pour les fédérations ? »

Mardi 16 novembre 2021 9h/12h, Visio-conférence Zoom

 Le compte à rebours est lancé !

1000 jours nous séparent désormais en effet des prochains jeux d’été à Paris. L’heure semble être à la mobilisation générale à l’issue d’un bilan olympique et paralympique japonais en demi-teinte. Valorisant une dynamique de relance et une démarche volontariste assumée, les pouvoirs publics montrent leur désir d’accélération et multiplient les gestes en direction des acteurs de sport. Un budget du ministère des sports présenté en hausse pour 2022 qui avoisine le milliard d’euros, un plan spécifique de 200 millions d’euros (250 millions en intégrant les 50 millions également prévus pour la rénovation thermique des équipement sportifs) sur 3 ans pour financer 5000 équipements sportifs de proximité et encourager l’urbanité sportive, 10 millions d’euros supplémentaires votés récemment par les députés pour aider davantage les sportifs de haut niveau et les entraîneurs à produire des résultats, réactivation de la coordination du sport français à l’international (CFSI), … les annonces s’enchaînent pour affirmer la dimension sportive du pays et donner les moyens à notre délégation de figurer dans les 5 premières nations en 2024 et après. Celles-ci prolongent la mise en place récente du Pass’sport, allocation de 50 € accordée (sous conditions) depuis la rentrée aux jeunes de moins de 18 ans souhaitant s’inscrire dans une association sportive, ou encore le déploiement engagé des conférences régionales du sport et des maisons régionales de la haute performance.

Les fédérations, mises donc en tension de façon supplémentaire par cette logique de relance et ces engagements, ont donc à relever un formidable challenge aussi bien pour accompagner et s’adapter à l’évolution des pratiques, que pour obtenir les résultats à la hauteur de l’événement olympique et de l’exposition internationale associée pour le pays. L’Agence Nationale du Sport (ANS), opérateur du ministère des sports, en charge de les aider à implémenter avec succès ces ambitions en déployant au mieux les ressources mobilisées.

Aussi optimiste et encourageante soit-elle, cette nouvelle et forte prise de conscience collective et les moyens associés peuvent-ils toutefois réellement suffire à 1000 jours de l’événement pour rebondir et insuffler une dynamique vertueuse, efficace et durable de développement et de performance auprès des sportifs, des entraîneurs et de leur structure, comme plus largement des pratiquants ?

Les enjeux sont en effet nombreux sur fond d’adaptation rapide des nouvelles équipes à la mutation de la gouvernance sportive. Parmi les points d’attention, la qualité, le réalisme et l’alignement des stratégies fédérales déployées au service de l’approche de la haute performance promue par l’ANS, ou encore la capacité à produire une vision qui dépasse la seule échéance olympique de 2024, et inscrit les efforts à engager dans une véritable logique d’investissement à moyen et long terme pour les fédérations et l’ensemble de leurs parties prenantes, à fortiori à la lueur d’une crise sanitaire et d’évolutions générationnelles qui renforcent pour demain le questionnement sociétal lié au sport et aux activités physiques et sportives (APS).

Cette réflexion reste néanmoins délicate à engager par de nombreux dirigeants associatifs, la situation actuelle paraissant encore précaire, la dépendance à l’Etat forte, la projection difficile au-delà de 1000 jours et le climat général d’incertitude encore très présent. La tentation de préserver l’unité collective et de mobiliser l’intelligence collective autour des priorités immédiates s’imposant également comme moins risquée et plus rassembleuse.

Tiraillées par ailleurs par une forme d’injonction paradoxale entre un ministère et l’ANS très présents pour cadrer et évaluer la mise en oeuvre d’une relation contractuelle toujours plus resserrée et administrative, et une demande d’autonomie et d’émancipation devenue incontournable à l’aune d’une gouvernance qui se redimensionne et d’un héritage post 2024 à préparer de façon spécifique par chacune, les fédérations semblent être sur une ligne de crête !

Comment dès lors tirer avantage de façon optimale et durable dans les fédérations de l’attention renforcée accordée par l’Etat et les collectivités territoriales, en dépassant les seules actions ponctuelles impactantes, nécessaires mais probablement insuffisantes ?

Les fédérations doivent-elles et peuvent-elles aujourd’hui réellement proposer une vision stratégique pourtant nécessaire quant à leur développement d’ici 2030 en capitalisant sur les annonces et orientations récentes de l’Etat, de l’Agence Nationale du Sport et des collectivités territoriales de plus en plus mobilisées sur la logique de gouvernance partagée ? Digital, virtuel, littératie physique, proximité, performance, économie, concurrence, environnement, RSE, inclusion, capital marque, ….sont ainsi quelques unes des thématiques transversales balayées par l’évolution des pratiques dont doivent ainsi désormais s’emparer durablement les fédérations. Quelles conditions sont alors à remplir pour y parvenir et autour de quels scénarii pour chaque fédération ?

Parmi les challenges à relever parmi d’autres, l’évolution de la proposition de valeur des fédérations auprès des clubs et des autres parties prenantes (collectivités, entreprises, pratiquants non licenciés, …), la capacité des acteurs fédéraux à accompagner la montée en puissance de nouvelles offres de pratiques, avec de nouveaux acteurs, la complémentarité à moyen et long terme des Projets Sportifs Fédéraux (PSF) et des Projets Sportifs Territoriaux (PST), voire la montée en compétence des équipes et leur adaptabilité.

Cette rencontre propose aux fédérations, aux territoires et aux entreprises concernés par l’évolution de l’écosystème sportif de questionner et d’éclairer les conditions leur permettant de dépasser l’horizon 2024 en capitalisant sur la volonté collective de voir les jeux parisiens réussir.

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