« Les opportunités du digital pour le monde sportif
Passer de l’ère digitale à l’ère cognitive.
Vers l’émergence de nouvelles chaînes de valeur dans les fédérations  »

Avec la participation de Pierre Blanc, associé-fondateur du Cabinet Athling, conseil en stratégie depuis 25 ans auprès des directions générales des banques et assurances, spécialiste en intelligence artificielle et du déploiement des stratégies digitales dans les organisations

Mardi 4 juillet 2017- 9h/12h30
Fédération Française de Basket Ball
117, rue du Château des rentiers
75013 Paris (M° Olympiades ou Tolbiac)

Le Sport Innovation Summit (SIS) vient de présenter près de la Tour Eiffel les 6 et 7 juin les tendances technologiques émergentes avec lesquelles le monde sportif aura à composer ces prochaines années. La présence de représentants de nombreuses fédérations internationales en alerte et en avance sur le sujet confirment l’attention portée aux transformations engagées à accompagner au mieux. L’essor du digital dans nos modes de vie et dans les organisations questionnent en effet aujourd’hui la compétitivité des entreprises comme celles des acteurs publics. Au-delà d’enjeux générationnels et culturels  régulièrement évoqués, ou de l’appétence technologique variable de chacun, ce bouleversement questionne fondamentalement l’évolution des relations entre toutes les parties prenantes dans les organisations (clients, collaborateurs, fonctionnaires, élus, bénévoles, pratiquants,…), la pertinence des modèles économiques traditionnels, le sens de l’engagement personnel et collectif, l’adéquation des conditions de travail ou encore la montée en compétences des équipes.

Cette révolution digitale nous apparaît souvent plus ou moins familière quand nous utilisons des applications multi-supports (site Internet, applications mobiles (smartphones, tablettes)) ou dans les projets de dématérialisation lancés par les fédérations, les territoires, les clubs voire les prestataires et autres incubateurs qui interviennent déjà dans l’écosystème sportif sur le sujet.

Pourtant, un nouveau tsunami se profile. Il cible l’exploitation des données (data) via des technologies à base d’intelligence artificielle (IA). Il ne s’agit pas de science-fiction. Les cas d’usage sont bien réels et nous touchent déjà dans notre quotidien : chatbots, assistants virtuel, reconnaissance faciale, moteurs de recommandations, publicités ciblées, véhicules autonomes, filtres, etc.

Les facteurs liés au progrès technologique ont contribué à accélérer le mouvement de manière exponentielle : (i) l’augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs (ex. calculateurs quantiques), et la baisse des coûts des composants et des machines, (ii) la massification de la production des données (ex. Internet, Open Data, réseaux sociaux, objets connectés, etc.), et (iii) les avancées dans la compréhension et la reproduction des mécanismes de cognition.

Nous passons progressivement de l’ère digitale à l’ère cognitive, c’est-à-dire de la simulation des fonctions cognitives de l’être humain en temps réel.

Il ne se passe pas un jour sans que la presse se fasse l’écho de performances toujours plus étonnantes d’une machine, comme, par exemple les défaites récentes de l’être humain dans des jeux (ex. jeu de go, poker). Certains commentateurs allant même très loin dans leurs analyses sur l’avenir des machines et des hommes. Tant est si bien qu’il paraît difficile de se faire une opinion claire sur le sujet.

Il ne se passe pas un jour sans que la presse se fasse l’écho de performances toujours plus étonnantes d’une machine, comme, par exemple les défaites récentes de l’être humain dans des jeux (ex. jeu de go, poker). Certains commentateurs allant même très loin dans leurs analyses sur l’avenir des machines et des hommes. Tant est si bien qu’il paraît difficile de se faire une opinion claire sur le sujet.

Peut-être est-ce volontaire ? Les prédictions les plus incroyables sur l’homme augmenté ou sur la disparition du travail peuvent parfois décrédibiliser un domaine qui pourrait pourtant simplement aider les organisations sportives à recentrer ou ajuster leur chaîne de valeur, et conquérir de nouveaux adhérents, en freinant le phénomène d’attrition. La connaissance plus fine des adhérents, de leurs attentes comme de leur « consommation sportive » pouvant ainsi orienter de nouvelles stratégies de fidélisation, l’émergence de nouvelles offres et plus globalement une qualité de service adaptée et plus efficace.  Cette personnalisation accrue concoure de fait à l’affirmation du capital marque des fédérations, à la fidélisation de communautés mieux identifiées et à l’élargissement de l’audience des fédérations, vecteurs de développement de plus en plus stratégiques pour cibler au mieux les investissements à consentir et les offres à proposer.

Dans un monde où les occasions de produire des données se multiplient avec l’invasion des objets connectés (IoT = Internet of things), se pose toutefois la question de leur exploitation utilement dans un cadre éthique clair. Ainsi, les organisations sportives gagneraient à s’inspirer de techniques et d’outils simples pour, notamment, contrer le positionnement de plus en plus agressif du secteur privé. Ces outils renforceraient la notion d’appartenance à une communauté, vocabulaire hérité des réseaux sociaux qui a du sens dans le mode sportif, notamment pour les plus jeunes.

Mais, avant de vouloir utiliser l’IA, encore faut-il savoir de quoi l’on parle ? Ce qu’il y a derrière cet oxymore ? Ce qui marche et ce qui ne marche pas ? Quels sont les cas d’usage pouvant avoir un intérêt pour les organisations sportives ? Quels sont les enjeux sous-jacents à appréhender et les limites associées à l’usage de ces technologies ? Enfin de quelles compétences s’entourer et quels investissements sont nécessaires ?

C’est un véritable voyage dans la nouvelle ère cognitive que nous propose Pierre Blanc dans le cadre de cette 39ème Rencontre du Club Sport & Management. Au travers des nombreux cas et retours d’expériences présentés, et de leur adaptation au monde sportif nous vous proposons donc d’ouvrir le débat sur les conditions d’implémentation pratiques de l’intelligence artificielle dans les organisations sportives, en la démystifiant et en éclairant comment ces technologies peuvent être utilisées aujourd’hui par chacun pour renforcer la compétitivité de son organisation.