« Organiser et accompagner la reprise progressive des activités sportives en appui des acteurs locaux, une étape-clé à réussir pour des fédérations en quête de rebond ? »

Retours d’expériences et pistes privilégiées.

Mardi 9 juin 2020- 9h30/11h30, Visio-conférence Zoom

Le ministère des sports a publié successivement les 15 et 25 mai les guides d’accompagnement à la reprise post-confinement de la pratique des activités sportives jusqu’au 2 juin. Co-construits avec les fédérations, ces guides détaillent par discipline, les aménagements prévus pour organiser la reprise de la pratique dans le respect des consignes sanitaires.

Les équipes fédérales se sont beaucoup mobilisées pour adapter leurs pratiques et permettre à leurs clubs et aux associations sportives de recevoir dans les meilleures conditions l’ensemble des pratiquants depuis le 11 mai pour les disciplines en extérieur recensées par le premier guide. Les sports de combat, collectif et individuels en salle notamment étant invités à accueillir le public à partir du 25 mai. Les piscines et les salles de sport attendent encore leurs réouvertures imminentes et plus sensibles. Les collectivités locales, partenaires essentiels, ont participé à la mise en place de cette reprise souvent avec appréhension au regard notamment des enjeux associés au respect du cadre sanitaire strict pour l’usage des équipements.

Alors que de nombreuses propositions et actions solidaires ont pris forme ces derniers jours pour soutenir les associations et les clubs sportifs en difficulté et inquiets à l’issue du confinement, et que ce retour à la pratique s’annonce progressif quels premiers retours d’expériences et enseignements pouvons-nous tirer ?

Parmi les nombreux points d’attention sources de questionnement :

Comment s’est organisé l’accompagnement des acteurs de terrain et la coordination avec les élus locaux par les équipes fédérales? L’afflux supplémentaire attendu de pratiquants a-t-il vraiment eu lieu? Comment ligues régionales et comités départementaux ont-ils été associés ? Les aménagements de pratiques proposés peuvent-ils perdurer ? Le risque d’une « deuxième vague » est-il déjà intégré ou craint dans les scénarii de reprise ? Le programme 2S2C déployé dans les écoles accorde une place importante à la pratique sportive sur le temps périscolaire en coordination avec les associations sportives locales. Comment les clubs accompagnent-ils ce dispositif ?

 

Les crises sont souvent pourvoyeuses d’opportunités. Cette séquence permet-elle d’ores et déjà de dégager des axes de progrès pour le fonctionnement des équipes fédérales, la collaboration avec les clubs, les ligues ou les comités, et peut-être même de promouvoir des innovations organisationnelles à consolider ?

Au-delà de cette reprise progressive, quelles sont les stratégies de rebond envisagées par les fédérations pour optimiser le démarrage de la prochaine saison dans les clubs, rassurer durablement les pratiquants et reprendre les pratiques compétitives sur fond d’échéances électorales et de conjoncture économique délicate ? Quelles initiatives pour prévenir le risque financier lié à l’insuffisance possible de cotisations et de prises de licences ? Des démarches partagées entre fédérations sont-elles envisageables? …

Les sujets sont nombreux.

Depuis le début de cette crise, les fédérations naviguent entre agilité et incertitude. Beaucoup de réponses ont déjà été apportées, capitalisant sur l’engagement et la mobilisation des équipes, la prise en compte renforcée de l’échelon local et le recours à l’expérimentation souvent fructueux.

Face à un horizon qui reste encore imprécis,  ce fonctionnement contraint peut-il laisser des traces pour inspirer des développements futurs au sein des fédérations? Les chantiers liés au digital, à la santé et à l’environnement étant amenés parmi d’autres à jouer une place grandissante. 

Nous privilégierons donc à l’occasion de cette Rencontre, le retour croisé d’expériences de plusieurs fédérations et étudierons les stratégies de mobilisation et de rebonds économiques, envisagées pour la rentrée et au-delà, avec l’ensemble de leurs parties prenantes (élus locaux, partenaires économiques, …) pour prolonger la dynamique de cette reprise.