« 2024, vers la rénovation du modèle de développement des fédérations et l’émergence de nouveaux fondamentaux post JOP ? La fédération à mission, une réponse viable ? »

Mardi 30 Janvier 2024 de 9h à 11h
En visio conférence Zoom

2024 devrait être une année sportive passionnante, promouvant et élargissant l’impact du sport dans notre quotidien. Les espoirs comme les attentes des acteurs sont multiples sur le sujet, et résonneront à l’occasion des nombreux temps forts qui jalonneront l’année. Adossés aux résultats de la délégation française lors de ces jeux à domicile pour stimuler la demande de pratique, ou au legs sociétal qui les accompagnera pour orienter notamment le devenir des politiques fédérales, leur positionnement comme l’évolution de leur modèle de développement et le format de l’appui à la vie associative locale.

Parmi les sujets saillants qui rythmeront particulièrement également 2024, l’organisation en fil rouge des élections fédérales d’ici fin décembre, après une fin d’année 2023 animée d’une part par la remise par la commission ministérielle du rapport et des préconisations pour renforcer l’éthique et la vie démocratique dans le sport, et d’autre part par les travaux de la commission d’enquête sur les défaillances de fonctionnement des fédérations à l’Assemblée nationale. Des élections qui s’organiseront pour la première fois dans le respect des orientations de la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France en faisant évoluer la gouvernance des fédérations (Titre II).

Ce sera naturellement l’occasion de dresser pour chaque fédération le bilan d’une olympiade particulièrement fertile et bousculée, polarisée autour des jeux, du réajustement des relations avec l’Etat, de l’ANS, et avec les collectivités territoriales, mais également de la montée en puissance dans les propositions de valeur de nouveaux assets stratégiques beaucoup plus sociétaux.

Devraient donc probablement émerger des projets fédéraux plus responsables, durables et participatifs, davantage au confluent des logiques économique, de proximité et sociétales, et connectés réellement à la vie des clubs et des bénévoles. Des projets probablement moins verticaux capables de mobiliser davantage l’intelligence collective des acteurs de terrain, autour de modèles de développement rénovés et élargis.

Parmi les initiatives et les pistes de réflexion émergentes, l’affirmation du statut de fédérations à mission, inspiré de la loi Pacte de mai 2019 pour les entreprises retient particulièrement l’attention. L’ADN naturel d’une fédération semblant en effet déjà s’inscrire dans la prise en charge d’objectifs citoyens et sociétaux associés à la pratique sportive.

Comment donner sens et impact supplémentaires à un tel statut ? S’agit-il plutôt d’une occasion derappeler à l’ordre sur ses fondamentaux après quelques errements et un manque de perspective inquiétant, ou plutôt d’une véritable opportunité à saisir pour bâtir et impulser une nouvelle logique de développement et installer un nouveau cadre de fonctionnement avec les clubs et l’ensemble des parties prenantes fédérales ?

Ce statut a en effet le mérite d’exacerber le positionnement de la fédération autour de sa raison d’être citoyenne et sociale, et réajuste l’asset sportif au regard d’externalités positives devenues essentielles et réellement fédératrices auprès des acteurs de terrain, tout en proposant l’accès à de nouvelles sources de revenus (fonds de dotation, …). Il oriente par ailleurs clairement la gouvernance et l’action vers des enjeux d’abord de solidarité, sociaux, citoyens, durables ou éducatifs, et recentre énergies et objectifs à atteindre prioritairement. Il permet enfin aux partenaires économiques de la fédération de s’engager de façon supplémentaire autour de l’axe RSE tout en renforçant l’affichage de leur performance extra-financière. Quelques clubs (professionnels et amateurs) ont déjà ouvert la voie ces dernières années (Aviron bayonnais, SC Bastia, Lyon-La Duchère, …), et à leur tour les fédérations semblent donc désormais plus nombreuses à s’y intéresser plaçant leur logique de développement à venir sous le prisme de l’économie solidaire et de la performance sociale. Une inspiration à suivre et vraiment sans risques…? 

Le modèle d’entreprise à mission est-il en effet réellement transposable aux fédérations au regard de la prépondérance croissante des enjeux sportifs et économiques dans la vie fédérale ? Le contrat républicain passé avec l’Etat ne peut-il pas les contraindre dans l’orientation de leur modèle de développement? Après avoir passé en revue les principaux enseignements de cette olympiade pour préparer la suivante, nous étudierons donc à l’occasion de cette nouvelle Rencontre du Club Sport & Management, pourquoi et comment le statut de fédération à mission pourrait représenter un enjeu clé pour beaucoup au moment où se profilent les prochaines échéances électorales et la question de la rénovation du modèle de développement pour les années à venir…

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